De l’engagement à l’épreuve : mon parcours entre convictions et incompréhensions


J’ai commencé à m’exprimer sur les réseaux sociaux vers 2020, un peu en réaction au gouvernement, dans le feu de la crise du COVID, préoccupée par les incohérences, l’injustice, la discrimination et l’abus de pouvoir que je percevais à l’époque, ainsi que par la censure de la liberté de penser. La peur régnait sur les médias, et se soigner naturellement à l’époque était vu presque comme de la bêtise. N’en parlons pas de souveraineté et d’autonomie.

Dans une dynamique personnelle et professionnelle souverainiste, je ressentais un sentiment d’illégitimité face aux décisions politiques et à la gestion globale de la crise sanitaire. Il me semblait alors important de prendre position et de manifester parfois pacifiquement, voire festivement, pour élever la vibration et porter un regard différent, dans l’énergie de l’intelligence collective. Je me souviens avoir encouragé des manifestations festives — carnavalesques — pour incarner un symbole de vitalité et de vie, alors que les médias ne parlaient que de morts et d’isolement.

Avec les confinements et un narratif officiel auquel je n’adhérais pas, je me suis sentie atteinte dans ma dignité, infantilisée et discriminée. De plus, je sortais à peine d’une période de fragilité traumatique marquée par un isolement volontaire durant les années précédentes. Après mes prises de position, ma communauté sur les RS s’est considérablement agrandie, et avec cela, un nouvel élan de contribution est né en moi : reconstruire exactement ce qui était un temps brisé en moi, et dans le moment de la crise COVID ce qui était en train de se briser socialement, c’est-à-dire – le lien.

En plus de mon positionnement sur les réseaux sociaux, j’ai donc commencé à organiser et à créer des opportunités pour renouer le lien à travers divers événements : « La Magie de Nous », « Bibliothèque Vivante », des dégustations de cRusine… L’objectif était de retisser les liens et aussi de mettre en valeur des approches de santé plus holistiques, qui honorent le vivant.

À ce moment-là, nous étions nombreux à ressentir cet élan de réparer le lien social, mais parallèlement, une révolte contre le système politique et les gouvernants a émergé. C’était compréhensible, car de nombreux abus contre la dignité humaine ont eu lieu, en plus du fait que des personnes sont mortes ou ont été gravement fragilisées, soit par le refus de soins, soit par une vaccination imposée et ses effets secondaires.

D’autres courants sont venus influencer ce mouvement, comme QAnon, la recandidature de Donald Trump aux États-Unis, les platistes et tous les courants militants antisystème. Je ne prétends pas être une sainte, je n’ai d’ailleurs pas pu mener à bien beaucoup de mes promesses et engagements dont je me donnais au début à fond. En même temps, dans mes prises de parole sur les réseaux sociaux et lors des manifestations, j’ai toujours été intègre dans mes propos. Mais les courants militants étaient trop puissants, et face à eux, je n’ai jamais voulu, ni prétendu être un lanceur d’alerte. Pourtant, les gens suivaient les « stars » du militantisme, et avec ma façon plus discrète de m’exprimer et d’entreprendre, je me suis retrouvée présque à leur service. Dans ce contexte, mon message avait peu de résonance officielle.

Toutes mes prises de position sont écrites sur ce site. Et même si, durant la crise, je me suis retrouvée dans un courant de résistance — car, à mes yeux, il était légitime de dire « non » à ce moment-là —, mon intention n’a jamais été de combattre les pouvoirs politiques. Je m’y suis même fermement opposée. Bien que mon discours différait de celui de nombreux militants, le simple fait de ne pas vouloir me faire vacciner, de m’être exprimée sur les réseaux sociaux et d’avoir organisé des événements de rassemblement (pour restaurer le lien) m’a fait entrer, malgré moi, dans cette mouvance de résistance et parfois de révolte.

Ce n’était pas ce que je souhaitais. Un leader, oui, mais pas d’un mouvement militant ! Après la levée des mesures sanitaires, les personnes qui venaient à mes événements restaient sous l’influence des stars du militantisme et des égrégores militants. 

Je n’utilise pas le mot « complotiste », car il ne veut rien dire. Si tu refuses un vaccin ou si tu n’es pas macroniste, tu n’es pas pour autant complotiste non?  Utiliser ce mot, c’est une forme de malveillance discriminatoire.

Me retrouvant au milieu de ces conflits d’entités et de courants, j’ai fini par comprendre que j’étais piégée par de puissants égrégores militants. Ayant saisi ce mécanisme, j’ai commencé à donner des conférences sur les égrégores …, mais elles ont attiré peu de monde. Or, pour moi, il était essentiel de sortir du militantisme sans nier les injustices…

En 2023, par « fraternité » face aux injustices de discrimination et au totalitarisme, j’ai soutenu politiquement une personne se présentant au Conseil fédéral. Je l’ai regretté ensuite, car malgré des valeurs de souveraineté que nous partagions, sa candidature manquait de positionnement, de stratégie politique intelligente et cohérente, et surtout d’intelligence émotionnelle. Pourtant, avec mon métier de coach, j’aurais pu l’aider dans son positionnement et son leadership. J’ai soutenu cette candidature plus par crainte que les décisions politiques ne donnent le plein pouvoir de la santé publique à l’OMS, dirigée par Bill et Melinda Gates. Aujourd’hui, je suis contente que Donald Trump fasse ces démarches, et j’espère que les autres pays le suivront.

Malgré tout, le militantisme persistait après la fin des mesures sanitaires. Je n’ai cessé de m’exprimer sur les risques du militantisme et du contre-pouvoir. Pourtant, avec un grand nombre d’abonnés militants sur mon réseau, surtout Facebook, je vibrais malgré moi au sein de ces mélanges d’égrégores militants. En plus, me retrouver perçue comme un « leader de la résistance » a été un choc violent pour moi, en totale contradiction avec mes propos, ma vision de la conscience et ce qui constitue ma raison d’être.

Je me suis retrouvé dans cet amalgame, car durant la crise Covid, à mes yeux, le leadership de la conscience et la résistance se sont entremêlés. C’est juste ponctuel, ce n’est pas permanent

Début 2024, j’avais décidé de changer les choses. En ce sens, j’ai officialisé mon réseau « Cœur Vibrant » en tant que réseau professionnel dédié au réseautage professionnel. Certains de mes abonnés, surtout ceux issus de la crise COVID qui ne cherchaient qu’à dénoncer les injustices, ont commencé à s’éloigner de moi… J’ai aussi instauré plus d’exigences dans mes événements : participation financière, cadre professionnel, nécessité d’une activité précise…

Mai 2024 : le passé me rattrape 

Alors qu’aux yeux des certains gens qui me voyaient comme une militante, je me réinventais et prenais ma juste place au milieu des confusions et amalgames des courants, des histoires non terminées du passé me rattrapent… En bref, en 2014, j’avais vécu un effondrement émotionnel et professionnel. Sans entrer dans les détails, certains changements de lois ont eu des répercussions sur moi. Ce qui était toléré avant 2017 ne l’était plus après. En mai 2024, je me suis retrouvée contrainte de rendre des comptes et de payer immédiatement des sommes importantes, sous peine de lourdes sanctions. De mai à août, j’ai reçu de nombreuses menaces. J’ai payé tout ce que j’ai pu, jusqu’à ne plus y parvenir.

Le 1er août 2024 : un post foudroyant 

Depuis des mois, j’étais sous adrénaline, crispée par le stress à rembourser ce que je devais à l’État.  Ce soir-là, le 1er août, à minuit, j’ai décidé de faire un post très clair sur ma position non militante et j’ai rédigé une publication pour la poster sur mon site et la partager sur les réseaux sociaux. Je n’étais même pas assez bien pour aller à la fête du 1er août. Le soir, pour amplifier et enrichir mon article, je suis allée voir sur les médias officiels ce qui s’était dit ce jour-là, et j’ai vu que les discours des conseillers fédéraux étaient très positifs et unificateurs. En plus, je m’étais souvent exprimée sur le pardon ; à un moment, en tant que leader d’opinion, il fallait que je montre un vrai exemple du pardon et de paix avec le gouvernement. Une fois mon article terminé, il était déjà très tard, et j’ai demandé à l’IA de corriger les fautes d’orthographe à ma place. C’était nouveau l’IA, je ne maîtrisais pas encore ce outil et, malgré ma demande précise de corriger uniquement les fautes de français, il a modifié certaines phrases, ce qui a changé le sens de certains propos. Ce n’étaient pas des choses essentielles, mais certains exemples que je donnais ont été altérés. Trop fatiguée pour tout relire, j’ai fait confiance à l’outil et j’ai publié mon texte sur mon site et Facebook sans vérification.

Le lendemain, j’étais satisfaite de ce que j’avais posté, mais vers midi, une angoisse intense est montée comme une tétanie. En relisant mon post, j’ai vu qu’il contenait des tournures incohérentes et des formulations trop proches de celles des médias officiels. J’ai tenté de le modifier, mais certains l’avaient déjà lu.

La nuit suivante a été l’une des pires de ma vie : des décharges électriques parcouraient mon corps, un stress si intense que j’ai craint pour ma vie, même aujourd’hui.

J’interprète ce choc électrique intérieur avant tout comme le choc des égrégores (résistance, médias, pays, etc.), la honte qui a pu émerger à cause de quelques erreurs modifiées par l’IA et postées sans relecture, ainsi que parfois une limite aux droits d’auteur concernant la reprise d’expressions des conseillers fédéraux déjà réécrites par les médias. Il y a aussi le rejet important de nombreux abonnés fidèles militants, qui me prenaient pour une militante ou, pire, une leader militante, ainsi que le croisement avec quelqu’un qui a dû vérifier mon site et le juger défavorablement…

Depuis, toujours en tâchant de régler cette dette du passé avec l’État, une situation qui est toujours en cours et très éprouvante, mon système nerveux ne s’est toujours pas calmé, ce qui me limite beaucoup dans mes contributions en société. Aujourd’hui, nous sommes le 25 février 2025, et je ne comprends toujours pas le sens de cette réaction extrême à un simple post de positionnement, dont personne ne m’a jamais rien reproché par écrit ou verbalement, ni le mélange avec les interprétations de l’État à mon sujet, qui, au même moment, a vérifié mes activités. 

Ne pas pouvoir conclure et finir par un accord concret avec l’État me maintient dans un stress constant au quotidien. Aujourd’hui, j’ai un peu peur pour ma vie, car vivre dans un stress aussi intense tous les jours, refaire une fracture de fatigue en décembre, et je continue de me réveiller chaque nuit et chaque matin par des jets d’adrénaline très prolongés, est une épreuve difficile à surmonter.

Genève le, 27 janvier 2025

Relu le, 25 février 2025

Aurika Ursu

Le leadership au service de la conscience