En cette nouvelle rentrée d’automne,
Je décide d’honorer la liberté qu’offre le pardon.
Le pardon, non pas comme un geste de supériorité : « Je te pardonne »,
Mais plutôt comme une ouverture du cœur avec la conscience : « Je suis le co-créateur ».
C’est ce qu’il y a à faire lorsque tout en soi est aligné, mais que le corps semble résister.
Quand le corps refuse d’avancer, c’est parfois le signe qu’il reste des mémoires erronées à libérer.
Voici mon récit de pardon d’aujourd’hui :
À vous, ceux que je vous en veux, ceux que j’ai jugés, culpabilisés et condamnés,
Même ceux que j’ai placés en supériorité
Comme mes parents, le gouvernement, les thérapeutes, les enseignants…
Ceux avec qui j’entretiens des remords…
Comme mon frère, des amis ou même mon ex-mari,
Je vous dis aujourd’hui MERCI.
Merci, car vos actions ont été les forces motrices qui ont façonné ma vie.
J’ai créé ma vie avec ce que vous avez fait.
La colère que vous avez réveillée, m’a servi à avoir plus d’énergie vitale, à prendre ma place et à mieux exister.
En fin de compte, c’est moi qui vous demande pardon.
D’une manière ou d’une autre, je vous ai utilisés.
Avec vous, j’ai tracé le chemin que je parcours aujourd’hui.
Parfois, j’ai dû toucher le pire pour gagner en liberté, en pureté, pour défendre mes convictions, et même souvent pour avoir raison.
Je vous ai souvent jugés et blâmés inconsciemment à juste titre,
Cela dit, aujourd’hui, je sais que dans les années à venir, si vous revenez à mon esprit et dans mes mémoires cellulaires, ce sera pour vous remercier.
Merci de m’avoir montré ma valeur et mes principes.
Merci de m’avoir révélé mes dons et mes limites.
Merci de m’avoir montré le pire de moi-même, ce qui au fond ne m’appartient pas.
Grâce à ce que vous m’avez donné, je prends conscience de ma co-créativité.
Vous n’êtes pas plus insidieux que ce que je peux être envers moi-même,
Car ce que je peux voir, c’est ce que je connais déjà.
Ce que je peux tolérer c’est ce que je me fais,
Qui est le coupable ? À qui ça appartient ? Je ne sais pas.
Mais une chose est certaine, je ne veux plus vivre lié à ce qui ne me convient pas.
Si des mémoires cellulaires veulent encore avoir raison,
C’est simplement le désir de rester connecté qui est la valeur.
Mais cette fois-ci, je pardonne, surtout avec la conscience de ma co-création.
Cette fois-ci, je me libère de l’obsession d’avoir toujours raison, et du déni de la co-création.
Une obsession qui peut créer la pire des prisons.
Non seulement une prison, mais une guerre inconsciente qui se déroule dans un cycle perpétuel de destruction.
Et même si le « Je » ne prévaut pas toujours, j’ouvre les bras à l’amour.
L’amour est mon point de départ et ma destination.
C’est là mon élan et ma raison.
Bonne rentrée à tous.
Aurika Ursu