VÉRITÉ CONTRADICTOIRE  

La vérité est souvent paradoxale. Le consensus scientifique devient parfois une question politique plutôt que scientifique. La vraie science, en revanche, demeure un processus dynamique qui ne cesse jamais d’évoluer.

L’émotionnel et les besoins personnels, d’un mouvement, ou du collectif sont omniprésents, et la réalité varient selon la perspective par laquelle on regarde les choses, c’est pour cela que seule la perception individuelle de la réalité qui a vraiment une existence véritable. 

« Le réel n’a pas besoin d’être réel pour être perçu comme réel » – Philippe Guillement.

La vérité en soi demeure insaisissable, mystérieuse… . Nous convenons tous à une fréquence, à une vibration de vérité, nécessaire à notre cohabitation en tant qu’être dotés de cerveaux, afin de préserver notre espèce. Cependant, au plus profond, mis à part une force vibratoire créatrice composée d’oppositions, rien n’est vraiment absolu. Tout est constitué des vibrations dans le vide, des atomes, des électrons et des émotions, matérialisées par le cerveau en pensées, phrases, définitions, et même objets. 

Pour moi La Vérité réside dans la conscience, mais la conscience ne se confine pas au cerveau. Dès que nous relions la conscience au cerveau, nous pénétrons dans un univers binaire où la vérité ne peut être que l’intégration des contraires.

Prétendre détenir la vérité sous forme de croyance universelle, comme les médecins se base sur le consensus scientifique, ou toute autre base dans d’autres situations revient à promouvoir des religions. 

En énonçant cela, je partage ma vision, peut-être mêlée de certaines croyances puisque je dois relier ma conscience au cerveau pour l’écrire, mais il est important pour moi de reconnaître qu’il s’agit d’une vision, ma vision du monde mêlée à des croyances …, mais aussi mes recherches et expériences personnelles et non de La Vérité.

Celui qui peut démontrer le contraire de ce qu’il croit se rapproche, à mon sens, davantage de la vérité.

Osho demeure l’un de mes modèles les plus inspirants pour avoir abordé la vérité avec une profondeur qui englobait tout et son contraire, tout en conservant une intégrité remarquable. C’est ce trait qui m’a constamment fasciné et profondément touché chez lui. J’ai exploré et étudié passionnément son univers pour animer des méditations actives et pratiquer la gestalt-thérapie dans mon travail.

En ouvrant un jour un de ses livres, la métaphore de la vague et de l’océan a imprégné ma journée : suis-je la vague ou l’océan ? « Vous n’êtes pas la vague, vous êtes l’océan », nous dit Osho (…) signifiant que notre véritable essence transcende largement nos petits problèmes, notre apparence physique, notre confort matériel et même la signification de notre passage sur terre.

La similitude avec la vague réside dans la naissance, le mouvement incessant et la mortalité, alors que l’âme demeure immortelle et immuable.

La mortalité et l’immortalité, deux réalités apparemment si opposées et étonnamment si proches à la fois… « Si l’opposé est ignoré, la vérité reste incomplète «, affirme Osho dans La Vague et l’Océan. » C’est pourquoi, toutes les vérités qui semblent claires et sans ambiguïté ne sont en réalité que des demi-vérités. L’inconsistance est inhérente à la vérité, et c’est là sa beauté, sa complexité. Mais son pouvoir réside dans l’inclusion de pôles opposés... »

Cette expérience de vie semble brève, à l’image d’une vague, mais si nous transcendons la dimension terrestre, notre existence s’avère aussi éphémère que le temps d’une vague.

Une fois que nous intégrons profondément notre mortalité et notre immortalité, la peur et l’attachement aux autres et aux choses diminuent de manière significative. Notre expérience sur terre, ainsi que notre intensité dans la vie quotidienne, reflètent la danse de notre âme en fonction de notre rapport à la mort.

Lorsque nous sommes en paix avec la mort, nous trouvons la sérénité nécessaire pour vivre pleinement et créer notre paradis ici. 

Dans ce monde binaire où la mortalité et l’immortalité, le bien et le mal, le jour et la nuit coexistent en tant que conscience intégrée et non séparée, la dualité enrichit la complexité de notre existence.

Aurika Ursu 

Le leadership au servie de la conscience