Article 1

UNI À GENÈVE – Individualité

Quel est, à vos yeux, le pire paradigme alimentaire ?

Jusqu’au week-end dernier, pour moi, c’était de se nourrir exclusivement de produits animaux et de sous-produits tels que le lait, le fromage et les yaourts. Cette approche semblait en total désaccord avec ma conception d’une alimentation saine, telle que je la perçois et la préconise… Sans entrer dans des débats idéologiques comme l’antispecisme. Pourtant, lors d’une rencontre chez des amis, une histoire a ébranlé mes croyances.

Il s’agit d’une personne suivant un paradigme de santé prescrit par des médecins, un paradigme qui défie toutes mes normes. Imaginez, 95 % de son alimentation ne consiste qu’en des produits animaux, cuits qui plus est. J’avais entendu parler du paradigme carnivore, mais d’après ce que j’avais compris, la viande ne devrait pas être cuite, voire très peu, et encore moins la consommation de produits laitiers… Pourtant, cette personne a constaté une amélioration de son état inflammatoire et de ses bilans sanguins. C’est incroyable, n’est-ce pas ?

C’est un exemple de paradoxe frappant. Ce en quoi je croyais semblait s’effriter face à ce témoignage déroutant. J’ai écouté attentivement la personne, cherchant à la comprendre. Et encore une fois, cela m’a renforcé dans l’idée que, dans la vaste diversité des réalités, chaque chose a sa place, même les contraires.

La clé réside dans la diversité humaine et dans le fait que nous réagissons tous différemment. La tolérance envers autrui nous rappelle que nos certitudes, ancrées profondément en nous, et leur expression, ne sont pas universelles, mais propres à chaque individu. Avant cette rencontre et cette écoute attentive, je n’aurais jamais imaginé qu’un régime qui me paraissait aussi éloigné de ce que je considère comme bénéfique puisse apporter des avantages à quelqu’un d’autre.

Ce mystère nous invite à rester ouverts, à écouter et à accepter que parfois, l’exception puisse être la clé du bien-être.

Aurika Ursu