Aujourd’hui, la Suisse cĂ©lĂšbre sa fĂȘte nationale, une journĂ©e dĂ©diĂ©e Ă l’harmonie, Ă la solidaritĂ© et Ă la dĂ©mocratie directe â un modĂšle politique dont le pays est fier. đâš
En ce jour spĂ©cial, nous nous rassemblons pour cĂ©lĂ©brer notre communautĂ© et les valeurs qui nous unissent : solidaritĂ©, dĂ©mocratie et diversitĂ©. Les feux dâartifice, toujours aussi impressionnants dans certains lieux, illuminent le ciel en un spectacle grandiose. Cependant, la Suisse, fidĂšle Ă sa tradition de discrĂ©tion, choisit cette annĂ©e d’Ă©viter les dĂ©filĂ©s grandioses et les polĂ©miques pour prĂ©server lâunitĂ© et la paix. Pas de mots polarisants, mais une invitation Ă rĂ©flĂ©chir ensemble sur ce qui nous rend plus forts et plus unis.
Cette journée nous invite à réfléchir sur ce qui nous rend forts en tant que nation. Elle nous rappelle que, malgré nos différences, notre engagement commun envers les valeurs de liberté, de justice et de respect mutuel est ce qui nous unit.
Pour ma part, loin de moi l’idĂ©e d’associer mon identitĂ© Ă un pays et de me considĂ©rer comme patriote. Bien que j’aie longtemps rĂȘvĂ© d’un gouvernement mondial, l’idĂ©e d’un contrĂŽle global et de la vaccination universelle ne me sĂ©duit pas du tout, ni hier, ni aujourd’hui, ni demain. Lorsque l’on est confrontĂ© au pire, mĂȘme en imagination, on apprend Ă mieux apprĂ©cier ce que l’on a. Et nous avons beaucoup de bonnes choses en Suisse. La dĂ©mocratie directe est incontestablement l’un des meilleurs systĂšmes politiques au monde, et GenĂšve, avec son multiculturalisme, est un exemple remarquable d’inclusivitĂ©.
Je me souviens de mon arrivĂ©e en Suisse il y a 24 ans. Lorsque je rendais visite Ă des amis de mon pays d’origine, je dĂ©testais entendre leurs critiques envers les Suisses ou les aspects qui ne leur convenaient pas. J’Ă©tais parfois un peu sĂ©vĂšre, pensant que si l’on pleurnichait pour le « borÈ moldave »…, il serait prĂ©fĂ©rable de retourner en Moldavie. Je ne rĂ©alisais pas vraiment … que certains avaient quittĂ© la Moldavie par nĂ©cessitĂ©, alors que moi, au fond j’avais choisi la Suisse. Et comme dans une relation, lorsqu’il s’agit d’un choix, mĂȘme les dĂ©fauts deviennent acceptables, et finalement, on les apprĂ©cie et on les aime.
La crise sanitaire a Ă©tĂ© une Ă©preuve importante pour nous tous, et certains gouvernements et mĂ©dias ont Ă©tĂ© plus sĂ©vĂšres et rigides que d’autres, … ComparĂ© Ă d’autres pays, notre gouvernement a Ă©tĂ© beaucoup plus souple concernant les mesures sanitaires et l’obligation vaccinale.
Nous commettons tous des erreurs ; en les comprenant et en les acceptant, le pardon vient de lui-mĂȘme, et cette qualitĂ© nous permet dâĂȘtre plus tolĂ©rants envers les erreurs des autres. Personnellement, j’ai eu diffĂ©rentes visions, pensĂ©es et croyances Ă diverses pĂ©riodes de ma vie. Selon le degrĂ© de pouvoir que j’ai pu avoir, j’ai toujours agi en fonction de ce qui me semblait juste Ă chaque instant, en tenant compte de la connaissance dont je disposais et des valeurs du moment.
Un pays ne devrait jamais ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une identitĂ©, mais plutĂŽt comme une relation. En tout cas, c’est ainsi que je prĂ©fĂšre vivre. Dans une relation, nous ne dĂ©lĂ©gons pas notre pouvoir ; au contraire, nous avons le plein pouvoir dâagir, tandis quâune identitĂ© au pays nĂ©cessite une transformation collective. Et comme dans une relation interpersonnelle, il est important de ne jamais oublier les erreurs, mais de comprendre le pourquoi des choses, les valeurs en jeu et la personnalitĂ© du dĂ©cideur. Il est essentiel de permettre au pardon de se faire et Ă la confiance de se reconstruire. Le gouvernement, comme tout le monde, peut Ă©galement commettre des erreurs ponctuelles, surtout en pĂ©riode de crise, en fonction des personnalitĂ©s au pouvoir et du degrĂ© d’influence externe. Tout change en permanence, y compris les politiciens. Le mal n’existe pas en soi ; s’il existe, peu importe sa forme, il a une durĂ©e limitĂ©e. TrĂšs souvent, nos pires craintes sont basĂ©es sur 10 % de rĂ©alitĂ© et 90 % dâimagination, et finalement, la vie se rĂ©ajuste toujours au rĂ©el du vivant.
Avant de conclure, sachez qu’initialement, dans ce poste, j’avais inclus des informations sur le dĂ©roulement de la journĂ©e du 1er aoĂ»t ainsi que son histoire, et mis en Ă©vidence certains discours des conseillers d’Ătat largement diffusĂ©s par les mĂ©dias officiels. Jâai dĂ©cidĂ© de retirer ces informations, car les mĂ©dias officiels les traitent bien mieux que moi, avec une brillance extraordinaire et des reportages sur les lieux des Ă©vĂ©nements. Vous pouvez trouver des informations similaires sur la journĂ©e du 1er aoĂ»t et les discours prononcĂ©s ce jour-lĂ sur www.villedegeneve.ch . Jâai retirĂ© ces Ă©lĂ©ments car les intĂ©grer alourdirait et surchargerait non seulement ce que je souhaite partager, mais serait Ă©galement totalement inutile puisque dâautres mĂ©dias le font bien mieux que moi. Mon idĂ©e initiale Ă©tait de souligner que, sur le fond, nous aspirons tous Ă la mĂȘme chose, mĂȘme si ce nâest pas toujours dans la forme. En ce 1er aoĂ»t, je souhaite que nous saisissions l’occasion pour vivre dans cette profondeur d’unitĂ©.
En somme, le 1er aoĂ»t est lâoccasion de cĂ©lĂ©brer notre dĂ©mocratie, de valoriser notre unitĂ© et de renouveler notre engagement envers une sociĂ©tĂ© solidaire et inclusive. Avec des feux d’artifice spectaculaires de Vernier et un cadre festif, nous souhaitons Ă toutes et Ă tous un joyeux 1er aoĂ»t ! đđšđ
#FĂȘteNationale #1erAoĂ»t #Suisse #DĂ©mocratieDirecte #SolidaritĂ© #UnitĂ© #FeuxDArtifice
GenÚve le, 1 août 2024. Revisité le 2 et 3 août 2024
Aurika Ursu
Le leadership au service de la conscience